Je suis certain que, si vous êtes ici, c’est que vous êtes déjà plus ou moins sensibilité à la pollution numérique, ou vous êtes en plein apprentissage. Et je suis certain aussi que cette démarche est récente, puisque le sujet n’émerge malheureusement que depuis quelques années seulement. Mise en avant par de nombreuses études de l’ADEME ou par les projets du collectif GreenIT, la pollution numérique est aujourd’hui de plus en plus assimilée aussi bien dans nos vies professionnelles que personnelles. Tour d’horizon des chiffres les plus importants à avoir en tête.
Pour évoquer le sujet, je voulais vous partager cette infographie très complète, publiée par le magazine Archimag :
L’impact environnemental du numérique
Deux chiffres qui me semblent particulièrement frappants :
- Le pourcentage de gaz à effet de serre dont est responsable le numérique : à hauteur de 4% des émissions mondiales, qui place le numérique devant l’aviation civile.
- Et un secteur 5 fois plus gourmand que l’ensemble du parc automobile français (en termes de ressources naturelles).
Cela illustre le travail gigantesque qu’il y a à parcourir du côté matériel et du côté utilisateur, où le numérique prend place dans tous les secteurs de notre vie, avec une utilisation parfois déraisonnée.
Le cycle de vie du numérique
Comme pour beaucoup de services ou de produits, le numérique passe par 3 phases très gourmandes en ressources : la fabrication, l’utilisation et la destruction/recyclage. C’est une grande force de cette infographie à mon sens : mettre l’accent sur ce processus de vie, souvent occulté.
- Il faut 1,5 tonne d’eau pour fabriquer un ordinateur
- 60 matériaux différents pour fabriquer un ordinateur
- Des équipements qui émettent du CO2 à chaque utilisation (je vous en ai déjà parlé sur cet article consacré au télétravail), 5 à 10gCO2 pour un mail par exemple
- Et surtout une fin de vie des équipements non maîtrisée, où 70% des déchets électroniques et électriques sont traités illégalement, en dehors des filières classiques.
Le cycle de vie est une démarche qui me passionne énormément. Je vous proposerai un article complet sur l’analyse du cycle de vie (ACV) adapté au web, dans un prochain article.