Aussi appelé minimalisme numérique, c’est une manière d’utiliser les nouvelles technologies plus sobrement. Je m’intéresse au sujet depuis quelque temps déjà, et je voulais vous parler de deux points qui me semblent très intéressants dans ce nouveau concept : celui de la pollution numérique, et celui de la présence des nouvelles technologies dans notre vie personnelle.
Le minimalisme d’un point de vue matériel
C’est finalement un sujet très lié à la pollution numérique, que ce soit des équipements ou des services numériques que l’on utilise.
D’un point de vue matériel, le minimalisme prend aujourd’hui tout son sens au vu de l’immense catalogue informatique que l’on nous propose : smartphone, ordinateur, tablette, lisseuse, montre connectée, etc. Mais aujourd’hui encore, l’achat de ses équipements empathie énormément sur votre empreinte environnementale. Et surtout, avons-nous besoin d’autant d’appareils ? Et voilà l’essence même du minimalisme numérique : n’avoir recours qu’à l’essentiel, comme pour toute « philosophie » minimaliste que l’on connaît, notamment dans le domaine de l’habitat et du rangement.
Mais le minimalisme digital, ce ne sont pas seulement les appareils, mais ce qui s’y trouve dedans et les services auxquels ils nous permettent d’accéder ! Les différentes applications, les emails, le stockage en ligne, le streaming. Autant de service très gourmand en ressources, et pour lesquelles nous pouvons faire le tri ! Il peut s’agir :
- De trier et de supprimer régulièrement ses mails
- De trier également ses photos et ses vidéos
- De supprimer les applications dont on ne se sert plus
- De limiter le recours au cloud
- De limiter le recours au streaming
Le minimalisme d’un point de vue humain et social
Les réseaux sociaux en particulier nous accaparent beaucoup de notre temps libre. Pour d’autres, il s’agit même de leur métier. Mais les réseaux sociaux, et l’utilisation de toutes les nouvelles autres technologies comme le streaming vidéo, nous éloigne chaque jour davantage de la réalité et nous isolent beaucoup. La raison en est très simple : ils en sont très addictifs, et leur fonctionnement nous pousse à consommer toujours plus, grâce aux fils d’actualités infinies ou à la profusion de nouveaux contenus.
Mais existe -t-il une manière de s’en détacher, sans en couper totalement l’utilisation ? Oui, il y a moyen de s’en détacher, avec un peu de volonté ! Vous pouvez essayer des applications comme Forest (qui vous permet de rester concentré un certain nombre de minutes) ou de vous définir des plages horaires (ne consulter Facebook qu’entre 8h et 8h30 le matin, et entre 19h et 19h30 le soir par exemple). Vous avez également des logiciels ou des applications pour vous empêcher l’accès à Facebook ou YouTube pendant une plage horaire définie : assez efficace pour vous éviter les distractions !
Et pour les gens très addicts qui ne craignent pas se faire peur : vous avez sans doute sur vos téléphones un historique du temps passé sur chaque application. Cela permet vraiment de se rendre compte du temps passé, car bien souvent on ne s’en rend pas compte tellement cela devient un réflexe de checker ses réseaux sociaux pendant une pause ou un temps mort.
L’intérêt n’est donc pas de désinstaller toutes vos applications favorites, mais plutôt d’en avoir une utilisation plus raisonnée, pour garder toute son attention et sa concentration pour les tâches essentielles de la vie. Et surtout, pour profiter de sa famille et de ses amis autrement qu’à travers un écran ! L’idée n’est pas non plus de jeter vos appareils électroniques ou d’en limiter l’achat : il suffit simplement d’éviter le superflu, mais tout en gardant l’essentiel pour notre vie quotidienne et notre vie professionnelle.
Pour finir et pour les plus geeks d’entre-vous, je vous recommande la chaine Youtube de Florian Beaufreton, un Français installé à Montréal et qui évoque régulièrement le minimalisme digital dans ses vidéos et ses podcasts.